Qui peut prédire à quoi ressemblera notre monde demain ?

Les dirigeants d’entreprise qui ont participé à l’évènement « Reaching New Heights », organisé par ERA à Bruxelles fin 2019, ont reçu un indice de taille : la 5e Révolution Industrielle est à nos portes et personne ne peut l’ignorer. Cette révolution – alimentée par l’Intelligence Artificielle (IA) et les Big Data – transformera le paysage des industries et de l’innovation.

« La technologie est de plus en plus souvent un facteur de différenciation, même dans les secteurs très traditionnels », a déclaré Johan Van Delm, Managing Partner chez ERA Belgique en guise d’introduction à cet évènement qui coïncidait avec le 11e anniversaire du bureau de conseil en Belgique. L’endroit choisi, DigitYser, le hub européen d’innovation des données qui met en valeur les start-ups et l’innovation, était particulièrement approprié. Les deux conférenciers – Philippe Van Impe et Rachel Alexander d’Omina Technologies – y sont venus partager leurs connaissances avec les participants et élargir le débat sur le sujet. Le discours de celle-ci fera l’objet d’une prochaine lettre d’information.

« Nous vivons une révolution technologique qui influencera les emplois des ouvriers et des employés de bureau dans toutes les entreprises. Il est primordial d’emboîter le pas à ce changement ! » C’est en ces termes que Philippe Van Impe, CEO et fondateur de DigitYser, a entamé sa présentation.

A la découverte de l’importance de l’IA

L’Intelligence Artificielle peut améliorer radicalement nos modes de vie, qu’il s’agisse des voitures autonomes, d’un accès abordable aux médicaments sophistiqués ou de l’amélioration des processus d’entreprise. D’après M. Van Impe, la terminologie « 5e Révolution Industrielle » – qui implique l’intégration et l’application rapides d’algorithmes d’IA – n’est pas adéquate. Il lui préfère la dénomination « Society 5.0 », qui reflète mieux son impact bénéfique pour notre société et le rôle des personnes (et non pas des dirigeants), qui sont les acteurs principaux de cette transformation.

« De nombreux CEOs déplorent leur adaptation tardive aux technologies digitales. Il faut rapidement opter pour l’IA, se familiariser à cette technologie et l’utiliser dans votre environnement de travail », a insisté M. Van Impe. Une rapide enquête soumise aux participants a révélé que quelque 10% d’entre eux ont déjà recours à l’IA dans le cadre de leurs projets. « C’est un début prometteur », a encouragé M. Van Impe.

Seules 20% des entreprises interrogées récemment utilisent une application concrète basée sur l’IA. Beaucoup d’entre elles (quels qu’en soient la taille ou le secteur d’activité) ont déjà identifié l’intérêt de l’IA pour leur business et veulent la décliner dans l’ensemble de leurs activités. L’IA offre de nombreuses applications, de l’analyse à la robotique, en passant par le deep learning, la traduction robotisée et l’analyse des réseaux sociaux.

Gérer ses attentes vis-à-vis de l’IA

« Votre rôle consiste à identifier et à mettre en œuvre les pôles de création de valeur de l’IA dans l’entreprise », a conseillé M. Van Impe. « Mais n’écoutez ni les avocats du diable, ni le chant des sirènes. L’IA ne va pas détruire de l’emploi ni créer des robots tueurs. L’IA n’est pas non plus la solution universelle à tous les défis. Par exemple, la musique produite grâce à l’IA ferait se retourner les grands compositeurs dans leur tombe, comme l’a révélé le récent hackathon ML6 ».
Malgré cinq décennies marquées par des évolutions décevantes et/ou des restrictions budgétaires, cette technologie est mieux comprise aujourd’hui et elle a un avenir prometteur. « L’Europe et la Belgique, en particulier, sont des leaders en matière de recherche et de développement de l’IA », a conclu avec fierté M. Van Impe. Il a créé, il y a cinq ans, l’AI & Data Science Community of Belgium, dont les 4 000 membres utilisent l’IA au quotidien.

L’IA vous intéresse ? Alors faites partie du mouvement : rejoignez cette communauté, participez à un hackathon, suivez une formation sur l’IA – par exemple, le DigitYser/Data Camp – ou venez à une réunion sur la Data Science en Belgique. A l’horizon 2020, 50% des entreprises n’auront probablement pas acquis un niveau d’IA suffisant pour créer de la valeur pour leur business. Faites donc en sorte d’appartenir aux 50% d’adeptes de l’IA et d’être suffisamment équipés pour en faire profiter votre business de manière optimale.